Recevoir des nouvelles... Le jeu de mots est facile mais le plaisir immense. Dans le monde qui nous est donné à vivre, savoir qu’il existe encore des passionnés de littérature permet de ne pas entièrement désespérer. Lire et écrire sont deux activités qui vont tellement à rebours des travers de notre époque... Elles supposent le silence au lieu du vacarme médiatique. La réflexion au lieu de l’abrutissement devant la télé. Le goût de l’échange au lieu du conflit dans les rues ou sur les réseaux sociaux. L’art de la nuance plutôt que celui du slogan simpliste.

Donnez-moi un point fixe et un levier, et je soulèverai le monde.  Les mots que l’on prête à Archimède résument le principe du concours : s’appuyer sur une phrase pour inventer une histoire – autrement dit révéler un univers. Cette année, il fallait partir de l’incipit suivant : Le fermier se figea sur place. Les vaches le regardaient fixement. Dans la nuit, un chien aboya. Ce qui nous donne en occitan : Lo bordièr se palfiquèt. Las vacas l’agachavan fixament. Dins la nuèit, un can jaupèt.

Brice Torrecillas (extraits de la préface)